Pourquoi aimons-nous le haiku ? Sans doute pour l'acquiescement qu'il suscite en nous, entre émerveillement et mystère. Le temps d'un souffle (un haiku, selon la règle, ne doit pas être plus long qu'une respiration), le poème coïncide tout à coup avec notre exacte intimité, provoquant le plus subtil des séismes. Sans doute aussi parce qu'il nous déroute, parce qu'il nous sort de notre pli, déchirant une taie sur notre regard, rappelant que la création a lieue à chaque instant. "Salve contre l'habitude", disait justement Henri Pichette à propos de la poésie - "ravissement soudain dans l'imprévisible", répondraient les haikistes qui traquent l'inconnu au coeur du familier. Peut-être enfin parce qu'il sait pincer le coeur avec légèreté. Rien de pesant, rien de solennel, rien de convenu. Juste un tressaillement complice. Une savante simplicité. L'éclosion spontanée d'une fleur de sens.
- Pourquoi aimons-nous le haiku ? Sans doute pour l'acquiescement qu'il suscite en nous, entre émerveillement et mystère. Le temps d'un souffle (un haiku, selon la règle, ne doit pas être plus long qu'une respiration), le poème coïncide tout à coup avec notre exacte intimité, provoquant le plus subtil des séismes. Sans doute aussi parce qu'il nous déroute, parce qu'il nous sort de notre pli, déchirant une taie sur notre regard, rappelant que la création a lieue à chaque instant. "Salve contre l'habitude", disait justement Henri Pichette à propos de la poésie - "ravissement soudain dans l'imprévisible", répondraient les haikistes qui traquent l'inconnu au coeur du familier. Peut-être enfin parce qu'il sait pincer le coeur avec légèreté. Rien de pesant, rien de solennel, rien de convenu. Juste un tressaillement complice. Une savante simplicité. L'éclosion spontanée d'une fleur de sens. (1) Traiter
Ce qui est merveilleux
- Ce qui est merveilleux (17) Traiter
La subtilité
- La subtilité (1) Traiter
L'habitude
- L'habitude (5) Traiter
L'inconnu
- L'inconnu (1) Traiter
L'éphémère
- L'éphémère (7) Traiter
L'infime
- L'infime (3) Traiter
Une fleur de sens
- Une fleur de sens (1) Traiter
Le sens
- Le sens (19) Traiter
Selon Bashô, un poème achevé doit révéler - dans le même temps - l'immuable, l'éternité qui nous déborde (fueki) et le fugitif, l'éphémère qui nous traverse (ryukô). Le haiku tremble et scintille alors comme un instant-poème, une étincelle jaillie de la confrontation permanent entre le présent et l'éternité, un minuscule aérolithe de modestie à l'échelle du cosmos.
- Selon Bashô, un poème achevé doit révéler - dans le même temps - l'immuable, l'éternité qui nous déborde (fueki) et le fugitif, l'éphémère qui nous traverse (ryukô). Le haiku tremble et scintille alors comme un instant-poème, une étincelle jaillie de la confrontation permanent entre le présent et l'éternité, un minuscule aérolithe de modestie à l'échelle du cosmos. (1) Traiter
L'éternité
- L'éternité (2) Traiter
Le présent et l'éternité
- Le présent et l'éternité (1) Traiter
[Le haiku] suspend, comme en se jouant, la raison discursive qui nous tient lieu de béquille - avec une ambition souveraine : dire la réalité telle qu'elle est.
- [Le haiku] suspend, comme en se jouant, la raison discursive qui nous tient lieu de béquille - avec une ambition souveraine : dire la réalité telle qu'elle est. (1) Traiter
Les limites de la raison
- Les limites de la raison (66) Traiter
Devant l'éclair - sublime est celui qui ne sait rien (Bashô)
- Devant l'éclair - sublime est celui qui ne sait rien (Bashô) (1) Traiter
Anti-intellectualisme
- Anti-intellectualisme (18) Traiter
Le haikiste semble photographier, enregistrer (André Breton dans le Premier Manifeste du Surréalisme n'appelait-il pas les poètes à être des "appareils enregistreurs ?") un simple rien, mais dont l'éclat irradierait sans trêve. Il ne conçoit pas, il découvre.
- Le haikiste semble photographier, enregistrer (André Breton dans le Premier Manifeste du Surréalisme n'appelait-il pas les poètes à être des "appareils enregistreurs ?") un simple rien, mais dont l'éclat irradierait sans trêve. Il ne conçoit pas, il découvre. (1) Traiter
[Le haikiste] met la focale au point sur ce qui est là, maintenant, inépuisable dans l'éphémère - non pas une essence, mais une dynamique, une énergie
- [Le haikiste] met la focale au point sur ce qui est là, maintenant, inépuisable dans l'éphémère - non pas une essence, mais une dynamique, une énergie (1) Traiter
Qui sait, au fond, si le monde vu par un papillon n'est pas plus réel que le nôtre ?
- Qui sait, au fond, si le monde vu par un papillon n'est pas plus réel que le nôtre ? (1) Traiter
Cette attention portée à l'infime, cette tendresse envers le monde et toutes les créatures vivantes, principe bouddhique s'il en est, participe aussi d'un souci constant du détail, caractéristique de l'art japonais [...] L'attention se centre sur un ou deux détails à même de dire la totalité d'un ensemble - la partie devient le tout.
- Cette attention portée à l'infime, cette tendresse envers le monde et toutes les créatures vivantes, principe bouddhique s'il en est, participe aussi d'un souci constant du détail, caractéristique de l'art japonais [...] L'attention se centre sur un ou deux détails à même de dire la totalité d'un ensemble - la partie devient le tout. (1) Traiter
Le tout et les parties
- Le tout et les parties (17) Traiter
Bouddhisme
- Bouddhisme (374) Traiter
Le détail
- Le détail (2) Traiter
Plénitude du haiku
- Plénitude du haiku (86) Traiter
Art de l'ellipse et du bref, le haiku se tient à l'évidence du côté de la "phrase vivante", mais il procède par retranchement, par soustraction - par dépouillement. Habité par une exigence d'expression absolue, il dénude la langue jusqu'à sa moelle.
- Art de l'ellipse et du bref, le haiku se tient à l'évidence du côté de la "phrase vivante", mais il procède par retranchement, par soustraction - par dépouillement. Habité par une exigence d'expression absolue, il dénude la langue jusqu'à sa moelle. (1) Traiter
La langue
- La langue (1) Traiter
L'ellipse
- L'ellipse (1) Traiter
"On appelle phrase morte une phrase dont le langage est encore du langage : une phrase vivante est celle dont le langage n'est plus du langage", Leang-Kiai de Tong-chan
- "On appelle phrase morte une phrase dont le langage est encore du langage : une phrase vivante est celle dont le langage n'est plus du langage", Leang-Kiai de Tong-chan (1) Traiter
Le langage
- Le langage (10) Traiter
Débordant les mots par les mots, leur faisant dire ce qu'ils ne semblent pouvoir dire, il [le haiku] gambade toujours aux limites du langage. Et s'il apparaît comme l'expression vraie d'un vertige, c'est sans doute parce qu'il s'attache à ciseler sans fin cette pure aporie : mettre en mots le silence
- Débordant les mots par les mots, leur faisant dire ce qu'ils ne semblent pouvoir dire, il [le haiku] gambade toujours aux limites du langage. Et s'il apparaît comme l'expression vraie d'un vertige, c'est sans doute parce qu'il s'attache à ciseler sans fin cette pure aporie : mettre en mots le silence (1) Traiter
Le silence
- Le silence (18) Traiter
Les mots
- Les mots (63) Traiter
[A propos du haiku] Ses quelques syllabes ouvrent un espace de naissance infinie que la lecture échoue à épuiser. Un espace de pure intensité mentale. Il faut dire que le lecteur est convoqué au plus vif, au plus vrai de sa palette sensible, pour "compléter" le poème. Le faire résonner. Comme si la métaphore cédait ici le pas à la résonance - onde d'un galet de sens ricochant sur les eaux du silence
- [A propos du haiku] Ses quelques syllabes ouvrent un espace de naissance infinie que la lecture échoue à épuiser. Un espace de pure intensité mentale. Il faut dire que le lecteur est convoqué au plus vif, au plus vrai de sa palette sensible, pour "compléter" le poème. Le faire résonner. Comme si la métaphore cédait ici le pas à la résonance - onde d'un galet de sens ricochant sur les eaux du silence (1) Traiter
La résonance
- La résonance (2) Traiter
Un sentiment du monde comme miracle. Un sentiment d'ouverture à l'insondabilité des choses que semble avoir peu ou prou oublié l'héritage philosophique occidental, gouverné d'ordinaire par un esprit de distance vis-à-vis de la réalité
- Un sentiment du monde comme miracle. Un sentiment d'ouverture à l'insondabilité des choses que semble avoir peu ou prou oublié l'héritage philosophique occidental, gouverné d'ordinaire par un esprit de distance vis-à-vis de la réalité (1) Traiter
L'insondabilité des choses
- L'insondabilité des choses (1) Traiter
Si le haiku est un exercice spirituel, c'est au sens où il approfondit le spiritus, c'est à dire le souffle, du monde en nous.
- Si le haiku est un exercice spirituel, c'est au sens où il approfondit le spiritus, c'est à dire le souffle, du monde en nous. (1) Traiter
Exercices spirituels
- Exercices spirituels (1) Traiter
L'être est voué à se défaire corps et âme, à se fondre dans le vide
- L'être est voué à se défaire corps et âme, à se fondre dans le vide (1) Traiter
Le vide
- Le vide (2) Traiter
Corps et âme
- Corps et âme (1) Traiter
L'éveil ? Une limpide immédiateté, sans la moindre grandiloquence. Une immanence prête à bruire dans les lieux les plus communs. Sauf qu'il n"est plus ici aucun lieu commun. Comme si chaque chose dans sa dimension fugitive dévoilait l'économie ultime de la nature
- L'éveil ? Une limpide immédiateté, sans la moindre grandiloquence. Une immanence prête à bruire dans les lieux les plus communs. Sauf qu'il n"est plus ici aucun lieu commun. Comme si chaque chose dans sa dimension fugitive dévoilait l'économie ultime de la nature (1) Traiter
L'éveil
- L'éveil (1) Traiter
Le lieu commun
- Le lieu commun (1) Traiter
Le fugitif
- Le fugitif (1) Traiter
Toutes les formes de coïncidences.
- Toutes les formes de coïncidences. (1) Traiter
La coïncidence
- La coïncidence (1) Traiter
[Le haiku] plaide à sa manière pour un esprit désoccupé, un esprit qui se laisse habiter. Il met en scène un je-monde à la fois totalement impliqué et parfaitement désimpliqué, un je-univers, un corps au diapason de l'espace.
- [Le haiku] plaide à sa manière pour un esprit désoccupé, un esprit qui se laisse habiter. Il met en scène un je-monde à la fois totalement impliqué et parfaitement désimpliqué, un je-univers, un corps au diapason de l'espace. (1) Traiter
Non-faire
- Non-faire (41) Traiter
Le souhait rilkien d'"entendre chanter les choses"
- Le souhait rilkien d'"entendre chanter les choses" (1) Traiter
Entendre chanter les choses
- Entendre chanter les choses (1) Traiter
Résonance
- Résonance (38) Traiter
Des poèmes-lâcher-prise
- Des poèmes-lâcher-prise (1) Traiter
Le lâcher prise
- Le lâcher prise (1) Traiter
La poésie
- La poésie (49) Traiter
[Ces poèmes] n'imposent rien, ils offrent, ils tendent, ls éclosent
- [Ces poèmes] n'imposent rien, ils offrent, ils tendent, ls éclosent (1) Traiter
Folle sagesse
- Folle sagesse (1) Traiter
La folie
- La folie (1) Traiter
La sagesse
- La sagesse (1) Traiter
Imaginez un univers enfin désentravé, dégrippé. Comme un terrain de jeu infini. Une facétie, révélée dans tout sa nudité cocasse.
- Imaginez un univers enfin désentravé, dégrippé. Comme un terrain de jeu infini. Une facétie, révélée dans tout sa nudité cocasse. (1) Traiter
Un terrain de jeu infini
- Un terrain de jeu infini (1) Traiter
Errance libertaire des gestes et du regard
- Errance libertaire des gestes et du regard (1) Traiter
Errance libertaire
- Errance libertaire (1) Traiter
Le geste sacré
- Le geste sacré (7) Traiter
Une confiance illimitée dans l'inattendu
- Une confiance illimitée dans l'inattendu (1) Traiter
L'inattendu
- L'inattendu (1) Traiter
Le haiku se développe d'ordinaire sur la toile de fond d'un mot-saison (kigo)
- Le haiku se développe d'ordinaire sur la toile de fond d'un mot-saison (kigo) (1) Traiter
Les saisons
- Les saisons (7) Traiter
L'importance que les japonais accordent aux circonstances, toujours uniques, jamais dues au seul hasard, mais bien à un lien prédestiné qui unit les êtres et les choses.
- L'importance que les japonais accordent aux circonstances, toujours uniques, jamais dues au seul hasard, mais bien à un lien prédestiné qui unit les êtres et les choses. (1) Traiter
Les circonstances
- Les circonstances (1) Traiter
Le hasard
- Le hasard (2) Traiter
Le haiku comme une salutation, un hommage au moment présent
- Le haiku comme une salutation, un hommage au moment présent (1) Traiter
Le moment présent
- Le moment présent (15) Traiter
On compte accumulés au fil des siècles dans des almanach poétiques(saïjiki) quelques milliers d'expressions ou de mots-saison, à partir desquels les haikistes façonnent leurs poèmes. Ces recueils, ces glossaires répertorient scrupuleusement tous les mots exprimant l'essence - le "parfum" - de la saison et els classent selon plusieurs catégories évocatrices : les moments de la saison, les phénomènes du ciel, le paysage, les activités humaines, la faune et la flore. Volonté d'ordonnancement du monde, souci d'exactitude esthétique, qui apparaissent comme une constante spécifique, intime du génie japonais.
- On compte accumulés au fil des siècles dans des almanach poétiques(saïjiki) quelques milliers d'expressions ou de mots-saison, à partir desquels les haikistes façonnent leurs poèmes. Ces recueils, ces glossaires répertorient scrupuleusement tous les mots exprimant l'essence - le "parfum" - de la saison et els classent selon plusieurs catégories évocatrices : les moments de la saison, les phénomènes du ciel, le paysage, les activités humaines, la faune et la flore. Volonté d'ordonnancement du monde, souci d'exactitude esthétique, qui apparaissent comme une constante spécifique, intime du génie japonais. (1) Traiter
Exactitude esthétique
- Exactitude esthétique (1) Traiter
L'ordonnancement du monde
- L'ordonnancement du monde (2) Traiter
La plus extrême minutie apportée à la codification des instants du monde [devient] le gage d'une vraie liberté.
- La plus extrême minutie apportée à la codification des instants du monde [devient] le gage d'une vraie liberté. (1) Traiter
L'instant
- L'instant (1) Traiter
Une poésie fondée sur l'imprécision et l'ambiguïté - en même temps que sur la concision.
- Une poésie fondée sur l'imprécision et l'ambiguïté - en même temps que sur la concision. (1) Traiter
La langue japonaise
- La langue japonaise (8) Traiter
La poésie d'une langue où les adjectifs se conjguent, où les noms, délivrés de fioritures tels que genre ou nombre, se présentent sous la forme de dessins
- La poésie d'une langue où les adjectifs se conjguent, où les noms, délivrés de fioritures tels que genre ou nombre, se présentent sous la forme de dessins (1) Traiter
La grammaire
- La grammaire (1) Traiter
La graphie japonaise - alliant idéogrammes et syllabaire phonétique - favorise l'extrême densité du haiku. Là où l'écriture littéraire de l'Occident semble donner d'emblée un socle cartésien à la description de la réalité, la figure fulgurante de l'idéogramme se prête plus facilement à "l'expression de l'inexprimable", à la transmission d'un espace que ne saurait saisir la seule pensée discursive.
En outre, la structure même de la langue favorise l'ambiguïté. Le japonais offre un vocabulaire des plus riches, à la fois flou et extrêmement nuancé. Il décline le monde avec autant de subtilité que le français - mais sur un mode plus énigmatique. Ici, un vocable recouvre souvent un éventail de notions que d'autres mots traversent. Incertaine, la frontière délimitant les territoires de sens dévoile tout un champ d'associations. Ambiguïté permanente qui déploie l'étendue de ses facettes dans le haiku, jusqu'à en faire parfois un véritable "langage crépusculaire", lequel n'est pas sans évoquer le sandhya-bhasa ("langue du paradoxe") chère au bouddhisme médiéval indien : les mots sont alors détournés de leur rôle en vue de dire un au-delà (ou un en-deça) d'eux-mêmes, de cerner une conscience globale antérieure à toute conceptualisation, y compris celle du langage.
Au delà du clair de lune
je laisse ma barque
pour entrer dans le ciel
(Koda Rohan)
La grammaire particulière du haiku nourrit encore d'autres ambivalences. Ainsi, le "collage" de plusieurs idéogrammes - dont la fonction grammaticale reste "flottante" - ouvre la porte à plusieurs sens, révélant du même coup une palette d'interprétations. Les sens se chevauchent, se complètent, se démultiplient - trivial et spirituel s'entrecroisent. Le flou sémantique accroit l'exactitude poétique.
Un seul et même mot, uta, désigne en japonais la poésie et le chant. Et c'est à voix haute, comme un chant, que le haiku se lit.
- La graphie japonaise - alliant idéogrammes et syllabaire phonétique - favorise l'extrême densité du haiku. Là où l'écriture littéraire de l'Occident semble donner d'emblée un socle cartésien à la description de la réalité, la figure fulgurante de l'idéogramme se prête plus facilement à "l'expression de l'inexprimable", à la transmission d'un espace que ne saurait saisir la seule pensée discursive.
En outre, la structure même de la langue favorise l'ambiguïté. Le japonais offre un vocabulaire des plus riches, à la fois flou et extrêmement nuancé. Il décline le monde avec autant de subtilité que le français - mais sur un mode plus énigmatique. Ici, un vocable recouvre souvent un éventail de notions que d'autres mots traversent. Incertaine, la frontière délimitant les territoires de sens dévoile tout un champ d'associations. Ambiguïté permanente qui déploie l'étendue de ses facettes dans le haiku, jusqu'à en faire parfois un véritable "langage crépusculaire", lequel n'est pas sans évoquer le sandhya-bhasa ("langue du paradoxe") chère au bouddhisme médiéval indien : les mots sont alors détournés de leur rôle en vue de dire un au-delà (ou un en-deça) d'eux-mêmes, de cerner une conscience globale antérieure à toute conceptualisation, y compris celle du langage.
Au delà du clair de lune
je laisse ma barque
pour entrer dans le ciel
(Koda Rohan)
La grammaire particulière du haiku nourrit encore d'autres ambivalences. Ainsi, le "collage" de plusieurs idéogrammes - dont la fonction grammaticale reste "flottante" - ouvre la porte à plusieurs sens, révélant du même coup une palette d'interprétations. Les sens se chevauchent, se complètent, se démultiplient - trivial et spirituel s'entrecroisent. Le flou sémantique accroit l'exactitude poétique.
Un seul et même mot, uta, désigne en japonais la poésie et le chant. Et c'est à voix haute, comme un chant, que le haiku se lit. () Traiter
Exprimer l'inexprimable
- Exprimer l'inexprimable (1) Traiter
La pensée discursive
- La pensée discursive (1) Traiter
La sémantique
- La sémantique (1) Traiter
Les territoires de sens
- Les territoires de sens (1) Traiter
Ce "flou irisé de ressources" qu'évoque Claude Roy à propos du chinois.
- Ce "flou irisé de ressources" qu'évoque Claude Roy à propos du chinois. (1) Traiter
les ressources
- les ressources (1) Traiter
La langue chinoise
- La langue chinoise (3) Traiter
L'étrangeté est toujours partageable
- L'étrangeté est toujours partageable (1) Traiter
L'étrangeté
- L'étrangeté (1) Traiter
Nuit sans fin -
je pense
à ce qui viendra dans dix mille ans
(Shiki)
- Nuit sans fin -
je pense
à ce qui viendra dans dix mille ans
(Shiki)
() Traiter
Le futur
- Le futur (10) Traiter
Tu es riche ?
J'ai tout
Je ne me possède plus
- Tu es riche ?
J'ai tout
Je ne me possède plus () Traiter
Guérir du moi
- Guérir du moi (1) Traiter
Questions/réponses
- Questions/réponses (1) Traiter
Le moi
- Le moi (4) Traiter
Prépare-toi à la mort
prépare-toi
bruissent les cerisiers en fleur
(Issa)
- Prépare-toi à la mort
prépare-toi
bruissent les cerisiers en fleur
(Issa) () Traiter
La mort
- La mort (3) Traiter
Profond
plus profond encore
dans les montagnes bleues
(Santôka)
- Profond
plus profond encore
dans les montagnes bleues
(Santôka) () Traiter
Dans la brume de printemps
le vol blanc
d'un insecte au nom inconnu
(Yosa Buson)
- Dans la brume de printemps
le vol blanc
d'un insecte au nom inconnu
(Yosa Buson) () Traiter
Douceur de la brise
dans le vert de mille collines
un temple isolé
(Masaoka Shiki)
- Douceur de la brise
dans le vert de mille collines
un temple isolé
(Masaoka Shiki) () Traiter
Ce que disent les montagnes
- Ce que disent les montagnes (9) Traiter
Le pouvoir des fleurs
- Le pouvoir des fleurs (26) Traiter
Si les fleurs ne marchent plus, dites-le avec des flingues
- Si les fleurs ne marchent plus, dites-le avec des flingues (1) Traiter
Les armes
- Les armes (17) Traiter
J'ai retrouvé ma bonne humeur, j'ai acheté un fusil
- J'ai retrouvé ma bonne humeur, j'ai acheté un fusil (1) Traiter
Si la politesse vous rend dingue...
- Si la politesse vous rend dingue... (1) Traiter
La politesse
- La politesse (1) Traiter
Un coup de poing, un pistolet
- Un coup de poing, un pistolet (1) Traiter
J'aime pas le travail, la justice et l'armée
- J'aime pas le travail, la justice et l'armée (1) Traiter
Le travail
- Le travail (29) Traiter
La Marseillaise, même en reggae ça m'fait gerber
- La Marseillaise, même en reggae ça m'fait gerber (1) Traiter
La Marseillaise
- La Marseillaise (1) Traiter
Hymnes
- Hymnes (1) Traiter
La France
- La France (2) Traiter
Des fusils, des pavés, des grenades
- Des fusils, des pavés, des grenades (1) Traiter
La solitude
- La solitude (35) Traiter
Les idées ont une vie
- Les idées ont une vie (1) Traiter
Les idées
- Les idées (2) Traiter
Ma cascade est semblable au torrent des douleurs ;
Un bruit sourd et plaintif résonne dans le gouffre,
Et l'on dirait au loin le chant d'un dieu qui souffre
Coupé de sanglots et de pleurs
(Jean-Pierre Veyrat)
- Ma cascade est semblable au torrent des douleurs ;
Un bruit sourd et plaintif résonne dans le gouffre,
Et l'on dirait au loin le chant d'un dieu qui souffre
Coupé de sanglots et de pleurs
(Jean-Pierre Veyrat) () Traiter
Nature et tristesse
- Nature et tristesse (1) Traiter
Il aimait cette nature sauvage et virginale des Alpes... - Les Alpes, avec leurs torrents qui mugissent, leurs rivières qui bondissent échevelées du haut des pics gigantesques, leurs cavernes profondes, leurs forêts ombreuses et sonores ; leurs flancs nus et grisâtres, leurs têtes de neige, leurs aiguilles, leurs cimes plissées et découpées comme des franges ; - Les Alpes dont les bases s'allongent, se contournent, s'arrondissent avec une grâce infinie, et se développent en délicieuses collines, en gorges sombres et taciturnes ; les Alpes avec leurs lacs bleus dans d'énormes conques de rochers, courronnées quelquefois d'immenses forêts de pins, harmonieux dans la tempête, et de peupliers dont le feuillage ondoie comme une chevelure quand une soirée d'orage se balance à leurs cimes. Oh, c'était bien beau à voir, à parcourir, à embrasser de toutes les puissances de son âme. (Jean-Pierre Veyrat)
- Il aimait cette nature sauvage et virginale des Alpes... - Les Alpes, avec leurs torrents qui mugissent, leurs rivières qui bondissent échevelées du haut des pics gigantesques, leurs cavernes profondes, leurs forêts ombreuses et sonores ; leurs flancs nus et grisâtres, leurs têtes de neige, leurs aiguilles, leurs cimes plissées et découpées comme des franges ; - Les Alpes dont les bases s'allongent, se contournent, s'arrondissent avec une grâce infinie, et se développent en délicieuses collines, en gorges sombres et taciturnes ; les Alpes avec leurs lacs bleus dans d'énormes conques de rochers, courronnées quelquefois d'immenses forêts de pins, harmonieux dans la tempête, et de peupliers dont le feuillage ondoie comme une chevelure quand une soirée d'orage se balance à leurs cimes. Oh, c'était bien beau à voir, à parcourir, à embrasser de toutes les puissances de son âme. (Jean-Pierre Veyrat) (1) Traiter
Les Alpes
- Les Alpes (1) Traiter
La passion
- La passion (6) Traiter
Les tableaux de Munch que je préfère
- Les tableaux de Munch que je préfère (4) Traiter
Les labours exténués
- Les labours exténués (1) Traiter
Poésie agricole
- Poésie agricole (1) Traiter
Je cherchais votre coeur comme je cherchais l'ombre
- Je cherchais votre coeur comme je cherchais l'ombre (1) Traiter
L'ombre
- L'ombre (2) Traiter
J'ai pour tout salaire | Ma peine perdue
- J'ai pour tout salaire | Ma peine perdue (1) Traiter
La transe collective du public parisien de Depeche Mode
- La transe collective du public parisien de Depeche Mode (1) Traiter
La France et le monde
- La France et le monde (19) Traiter
La transe
- La transe (4) Traiter
S'étourdir
- S'étourdir (1) Traiter
S"étourdir
- S"étourdir (1) Traiter
As restless as we are
- As restless as we are (1) Traiter
Restless
- Restless (1) Traiter
And I don't even care
- And I don't even care (1) Traiter
To care
- To care (1) Traiter
The urgency of now
- The urgency of now (1) Traiter
Say you believe | Just how easy
| It is to please me
- Say you believe | Just how easy
| It is to please me () Traiter
what makes the world turn
- what makes the world turn (1) Traiter
I can feel so much
- I can feel so much (1) Traiter
To feel
- To feel (1) Traiter
Working hour is over
- Working hour is over (1) Traiter
We can do anything that we want, anything that we feel like doing
- We can do anything that we want, anything that we feel like doing (1) Traiter
Le soin
- Le soin (4) Traiter
La prison
- La prison (2) Traiter
L'action
- L'action (54) Traiter
Le soin apporté à chaque action a une valeur propre
- Le soin apporté à chaque action a une valeur propre (1) Traiter
Le "paysage" n'est pas pour nous un décor - par exemple une montagne, un arbre ou une vache -, mais cette tentative d'élargir notre propre champ perceptif pour comprendre ce qui est à l'oeuvre dans les différents processus concrets. Le paysage est la possibilité de penser, de percevoir et d'agir, depuis une focale plus concrère, plus réelle, qui ne soit pas perdue dans le zoom de la vie individuelle, ni non plus dans les grandes, abstraites et inabordables considérations trop générales qui n'arrivent pas à devenir monde.
- Le "paysage" n'est pas pour nous un décor - par exemple une montagne, un arbre ou une vache -, mais cette tentative d'élargir notre propre champ perceptif pour comprendre ce qui est à l'oeuvre dans les différents processus concrets. Le paysage est la possibilité de penser, de percevoir et d'agir, depuis une focale plus concrère, plus réelle, qui ne soit pas perdue dans le zoom de la vie individuelle, ni non plus dans les grandes, abstraites et inabordables considérations trop générales qui n'arrivent pas à devenir monde. (1) Traiter
Le paysage
- Le paysage (19) Traiter
Comment agir, comment les hommes peuvent-ils trouver ou construire des voies qui leur permettent de sortir du pur pâtir, du pur spectacle de leurs vies, pour aller vers un agir, une construction ?
- Comment agir, comment les hommes peuvent-ils trouver ou construire des voies qui leur permettent de sortir du pur pâtir, du pur spectacle de leurs vies, pour aller vers un agir, une construction ? (1) Traiter
Quand le paysage cesse d'être décor, nous cessons d'être des feuilles dans la tempête
- Quand le paysage cesse d'être décor, nous cessons d'être des feuilles dans la tempête (1) Traiter
Comment sortir de la tristesse de nos sociétés ?
- Comment sortir de la tristesse de nos sociétés ? (6) Traiter
La tristesse
- La tristesse (15) Traiter
Etre postmoderne
- Etre postmoderne (33) Traiter
Penser depuis le paysage nous permet de nous placer dans des dimensions impersonnelles non piégées par l'immédiat du vécu des individus
- Penser depuis le paysage nous permet de nous placer dans des dimensions impersonnelles non piégées par l'immédiat du vécu des individus (1) Traiter
Dans le paysage, nous trouvons le noyau rationnel à partir duquel l'homme peut tenter de penser, comprendre et agir dans la vie. Le point de vue du paysage nous sort de l'impuissance et du pâtir propre à notre époque obscure. Il est cet "universel concret" qui nous permet, pour paraphraser un slogan bien connu, d'"agir local et penser local". En effet, s'éloigner du local, et donc de nos paysages, n'est pas le geste qui nous permettrait d'accéder à une vision plus large, plus universelle. Bien aucontraire, c'est là que se trouve le dérapage vers l'abstraction. Car le seul "accès" à l'universel est celui qui nous est donné dans chaque paysage, celui qui est niché dans chaque situation, comme un universel concret.
- Dans le paysage, nous trouvons le noyau rationnel à partir duquel l'homme peut tenter de penser, comprendre et agir dans la vie. Le point de vue du paysage nous sort de l'impuissance et du pâtir propre à notre époque obscure. Il est cet "universel concret" qui nous permet, pour paraphraser un slogan bien connu, d'"agir local et penser local". En effet, s'éloigner du local, et donc de nos paysages, n'est pas le geste qui nous permettrait d'accéder à une vision plus large, plus universelle. Bien aucontraire, c'est là que se trouve le dérapage vers l'abstraction. Car le seul "accès" à l'universel est celui qui nous est donné dans chaque paysage, celui qui est niché dans chaque situation, comme un universel concret. (1) Traiter
Il s'agit, dans l'engagement, de renouer tout simplement avec la vie en tant que processus. Il faut donc penser nos engagements et nos pratiques en terme de réconciliation avec le devenir, et non pas en tant que promesses d'avenir. Cela implique de renoncer à chercher une "solution" à la vie. S'engager, ce n'est pas s'efforcer de résoudre les choses une fois pour toute, mais soutenir et développer la tension intérieure à la vie.
- Il s'agit, dans l'engagement, de renouer tout simplement avec la vie en tant que processus. Il faut donc penser nos engagements et nos pratiques en terme de réconciliation avec le devenir, et non pas en tant que promesses d'avenir. Cela implique de renoncer à chercher une "solution" à la vie. S'engager, ce n'est pas s'efforcer de résoudre les choses une fois pour toute, mais soutenir et développer la tension intérieure à la vie. (1) Traiter
L'engagement.
- L'engagement. (1) Traiter
L'idéologie de la solution
- L'idéologie de la solution (7) Traiter
Théorie de la solution
- Théorie de la solution (15) Traiter
L'absence de but
- L'absence de but (16) Traiter
D'après le mythe du progrès, l'homme devait être son propre messie : il devait accomplir la promesse qu'il s'était faite à lui-même d'arriver à une maîtrise totale du réel. Et la politique, bien plus que les sciences ou les arts, apparaissait comme la voie d'accomplissement cardinale de cette promesse.
- D'après le mythe du progrès, l'homme devait être son propre messie : il devait accomplir la promesse qu'il s'était faite à lui-même d'arriver à une maîtrise totale du réel. Et la politique, bien plus que les sciences ou les arts, apparaissait comme la voie d'accomplissement cardinale de cette promesse. (1) Traiter
Le progrès
- Le progrès (5) Traiter
Développer les connaissances veut alors dire pour nous développer l'être même, la puissance des situations et des paysages. La connaissance est ainsi liée étroitement à l'expérience. Et la question devient : qu'est-ce que nous sommes capables, ou non, d'expérimenter ? Nous connaissons parce que nous expérimentons.
- Développer les connaissances veut alors dire pour nous développer l'être même, la puissance des situations et des paysages. La connaissance est ainsi liée étroitement à l'expérience. Et la question devient : qu'est-ce que nous sommes capables, ou non, d'expérimenter ? Nous connaissons parce que nous expérimentons. (1) Traiter
La connaissance
- La connaissance (14) Traiter
L'expérience
- L'expérience (4) Traiter
L'immédiat de la représentation sature nos voies perceptives, nous privant de toute autre source de connaissance. Comme on ne sait pas que connaître c'est expérimenter, l'immédiat finit par saturer tous les processus cognitifs. Entre une connaissance acquise par des voie svirtuelles, apparemment très riche, et une expérimentation concrète, on aura de plus en plus tendance à croire que c'est la première qui l'emporte en profondeur. Et c'est ainsi que l'abstraction prend la place du concret.
- L'immédiat de la représentation sature nos voies perceptives, nous privant de toute autre source de connaissance. Comme on ne sait pas que connaître c'est expérimenter, l'immédiat finit par saturer tous les processus cognitifs. Entre une connaissance acquise par des voie svirtuelles, apparemment très riche, et une expérimentation concrète, on aura de plus en plus tendance à croire que c'est la première qui l'emporte en profondeur. Et c'est ainsi que l'abstraction prend la place du concret. (1) Traiter
Tout se passe comme si, une fois établie la fiction de la séparation de l'homme d'avec son monde, son corps, son vécu, nous passions notre temps à nous demander comment faire pour vivre, connaître et agir "malgré" cette séparation
- Tout se passe comme si, une fois établie la fiction de la séparation de l'homme d'avec son monde, son corps, son vécu, nous passions notre temps à nous demander comment faire pour vivre, connaître et agir "malgré" cette séparation (1) Traiter
Le fiction moi séparé du monde
- Le fiction moi séparé du monde (1) Traiter
Une éducation et une culture centrées sur la méfiance envers les sens, et qui donnent une place privilégiée aux mécanismes de la conscience, finissent par produire aussi un refoulement de nos sensations, de nos connaissances (qui proviennent, nos pas de façon passive de nos sens, mais aussi de la réalité de notre corps, de notre propre vie), éblouis que nous sommes par les effets de la représentation symbolique
- Une éducation et une culture centrées sur la méfiance envers les sens, et qui donnent une place privilégiée aux mécanismes de la conscience, finissent par produire aussi un refoulement de nos sensations, de nos connaissances (qui proviennent, nos pas de façon passive de nos sens, mais aussi de la réalité de notre corps, de notre propre vie), éblouis que nous sommes par les effets de la représentation symbolique (1) Traiter
La conscience
- La conscience (16) Traiter
Les sens
- Les sens (1) Traiter
Pour reprendre une image de Heidegger, il existe une aube du déploiement de la pensée qui ne connaît pas encore le concept. Nous dirions plutôt : où elle n'a pas encore produit le concept. La pensée préexiste au concept, mais quand celui-ci émerge de la combinatoire symbolique, les instances préconceptuelles de la pensée ne disparaissent pas pour autant. Elles cohabitent. Le concept relève de l'émergence d'un niveau supérieur de l'être à travers lequel il se regarde et se pense lui-même. Il n'est en aucun cas la condition d'existence de l'être ni de ses différents modes unifiés - situations, paysages. Nous nous situons donc dans une perspective très éloignée de ceux qui croient qu'il n'existerait qu'une distribution dichotomique entre un magma informe, d'une part, et les concepts pour lui donner existence, de l'autre.
- Pour reprendre une image de Heidegger, il existe une aube du déploiement de la pensée qui ne connaît pas encore le concept. Nous dirions plutôt : où elle n'a pas encore produit le concept. La pensée préexiste au concept, mais quand celui-ci émerge de la combinatoire symbolique, les instances préconceptuelles de la pensée ne disparaissent pas pour autant. Elles cohabitent. Le concept relève de l'émergence d'un niveau supérieur de l'être à travers lequel il se regarde et se pense lui-même. Il n'est en aucun cas la condition d'existence de l'être ni de ses différents modes unifiés - situations, paysages. Nous nous situons donc dans une perspective très éloignée de ceux qui croient qu'il n'existerait qu'une distribution dichotomique entre un magma informe, d'une part, et les concepts pour lui donner existence, de l'autre. (1) Traiter
Avant le concept
- Avant le concept (1) Traiter
Le concept
- Le concept (1) Traiter
La philosophie
- La philosophie (6) Traiter
Nous nous heurtons là à une vériabel lmite de notre temps, à savoir notre difficulté à connaître sans la promesse que cette connaissance nous donnera la maîtrise des objets connus. A quoi bon connaître, si c'est là un simple "gai savoir" ?
- Nous nous heurtons là à une vériabel lmite de notre temps, à savoir notre difficulté à connaître sans la promesse que cette connaissance nous donnera la maîtrise des objets connus. A quoi bon connaître, si c'est là un simple "gai savoir" ? (1) Traiter
Presque personne ne connaît l'utilité de l'inutile
- Presque personne ne connaît l'utilité de l'inutile (1) Traiter
L'utilité de l'inutile
- L'utilité de l'inutile (3) Traiter
Les savoirs "inutiles" sont fondamentaux pour l'existence mê me des humains. Est inutile l'amour, sont inutiles la pensée, la recherche, le rocher que pousse Sisyphe, l'Ithaque où Ulysse n'arrivera peut-être jamais. Bref, l'étoffe même du phénomène humain entre à 90% dans la catégorie "inutilité"
- Les savoirs "inutiles" sont fondamentaux pour l'existence mê me des humains. Est inutile l'amour, sont inutiles la pensée, la recherche, le rocher que pousse Sisyphe, l'Ithaque où Ulysse n'arrivera peut-être jamais. Bref, l'étoffe même du phénomène humain entre à 90% dans la catégorie "inutilité" (1) Traiter
L'utilitarisme, justification du pouvoir néolibéral actuel et de l'économisme comme seule lecture possible de la société, constitue très clairement un barrage qui empêche le déploiement de l'être. De ce point de vue, il y a bien une destruction de l'être à travers celle de ses modes d'existence.
- L'utilitarisme, justification du pouvoir néolibéral actuel et de l'économisme comme seule lecture possible de la société, constitue très clairement un barrage qui empêche le déploiement de l'être. De ce point de vue, il y a bien une destruction de l'être à travers celle de ses modes d'existence. (1) Traiter
L'utilitarisme
- L'utilitarisme (7) Traiter
Le néo-libéralisme
- Le néo-libéralisme (1) Traiter
Le capitalisme
- Le capitalisme (8) Traiter
L'économisme
- L'économisme (1) Traiter
Il est toujours possible d'introduire dans une société des pratiques minoritaires autogestionnaires, comme forme de résistance et de création
- Il est toujours possible d'introduire dans une société des pratiques minoritaires autogestionnaires, comme forme de résistance et de création (1) Traiter
La résistance
- La résistance (1) Traiter
Nous ne pouvons prétendre à une maîtrise volontariste du monde
- Nous ne pouvons prétendre à une maîtrise volontariste du monde (1) Traiter
Une critique du rôle central de la conscience, ainsi que du désir de maîtrise qui l'accompagne
- Une critique du rôle central de la conscience, ainsi que du désir de maîtrise qui l'accompagne (1) Traiter
Le déploiement des possibles endormis susceptibles de crée de nouvelles solidarités, de nouvelles dimensions de vie. La philosophie de l'organisme n'est pas une critique de la conscience depuis la position d'un déterminisme vitaliste, mais depuis des possibilités réelles qui la débordent largement, et avec lesquelles il s'agit de savoir renouer.
- Le déploiement des possibles endormis susceptibles de crée de nouvelles solidarités, de nouvelles dimensions de vie. La philosophie de l'organisme n'est pas une critique de la conscience depuis la position d'un déterminisme vitaliste, mais depuis des possibilités réelles qui la débordent largement, et avec lesquelles il s'agit de savoir renouer. (1) Traiter
La philosophie de l'organisme (Miguel Benasayag)
- La philosophie de l'organisme (Miguel Benasayag) (1) Traiter
Soit on accepte l'impuissance avec regret, en épousant la figure de la belle âme et de la conscience malheureuse, soit on décide d'investir toute son énergie dans sa vie personnelle, perçue comme une entreprise
- Soit on accepte l'impuissance avec regret, en épousant la figure de la belle âme et de la conscience malheureuse, soit on décide d'investir toute son énergie dans sa vie personnelle, perçue comme une entreprise (1) Traiter
Augmenter notre capacité d'agir par l'approfondissement de la connaissance des dispositifs réels à l'oeuvre dans chaque paysage.
- Augmenter notre capacité d'agir par l'approfondissement de la connaissance des dispositifs réels à l'oeuvre dans chaque paysage. (1) Traiter
Notre réalité est un ensemble beaucoup plus large que celui du vrai
- Notre réalité est un ensemble beaucoup plus large que celui du vrai (2) Traiter